Pourtant c'était bien mal parti !

Oui ! Le week-end était bien mal parti car réparer un pneu crevé sur un camion en plein centre ville de Marseille un jour de marché, c'est une vraie gageure ! Surtout que Nico s'en est rendu compte juste après être sorti de là où il était stationné... Panique, et puis comme souvent à Marseille : miracle des rencontres ! Alors qu'on s'était arrêtés quelques mètres plus loin devant une porte de garage (la seule place possible) et que les boulons de la roue crevée refusaient obstinément de se laisser déboulonnés, est arrivé un jeune homme comorien qui nous a proposé son aide. Après avoir bien bataillés (je passe les détails) grâce à lui nous avons pu repartir mais il fallait quand même avant de vraiment prendre la route jusqu'ici, trouver un garage où faire réparer le pneu pour avoir une roue de secours, et un samedi à midi (oui on avait déjà pris un bon retard au démarrage) c'était pas gagné, mais là encore : miracolo ! Et c'est parce que j'aime trop cette photo que j'ai prise dans ce garage improbable, que je me permets cette longue introduction à ce qui a été un super week-end de retrouvailles amicales (et surprise !) autour de la vannerie sauvage...

Car je parle peu à mes amis qui vivent en ville (ma vie d'avant) de ma nouvelle passion. Je sens bien qu'il y a un écart incroyable entre ce qui les animent (et ce qui m'a moi aussi animée très longtemps) et la vannerie, et d'autant plus la vannerie sauvage... Mais Nico m'avait écrit quelque jours avant que l'on se retrouve qu'il avait TOUT regardé sur mon site et qu'il trouvait ça TROP beau, et qu'il avait pas compris avant cela ce que je faisais, et qu'il avait vraiment envie de venir me voir à Espréaux avec Pascale et le plus jeune de leurs trois fils. J'ai répondu aussitôt : EXTRA : OH, OUI VENEZ !

Nous on en était bien convaincus que ça serait un super week-end, mais Angelo pas vraiment... Réfugié dans le camion tout le temps (long) des réparations, il  était rivé sur son portable... Puis encore deux heures d'autoroute et à la sortie, pause casse croûte  avant la grande montée tortueuse jusqu'ici. De mon côté je ne m'étais jamais dit avant, qu'on était ici à plus d'un kilomètre en hauteur de Marseille (l'altitude) même si j'ai bien conscience de vivre à mille lieux de la frénésie, dans un silence qui n'existe plus en bas et qui peut être étourdissant...

 

À 16h : Atterrissage à Espréaux... Et après une visite de mon atelier et quelques : "trop beaux tes paniers !" on part en ballade avec couteaux et sécateur, juste pour le plaisir de marcher dans l'herbe, de traverser le petit torrent, d'être là tout simplement. Très vite, je leur fais une petite initiation à l'écorçage puisque c'est de saison, et que c'est ma dernière découverte. L'enfant soudain devient moins grognon, et une heure plus tard, Nico tente un truc extra...

C'est bête à dire mais c'est vrai : j'en avais rêvé mais je n'avais pas encore osé passer le pas...

Qu'est-ce qu'on peut bien faire avec ça ? Des merveilles étranges sans doute : un nouveau champ de recherches s'ouvre à moi. Merci Nico ! Merci Angelo ! (qui a trouvé une manière de transporter ces branches sans se piquer en s'aidant d'un bâton...) Et merci Pascale, si belle en déesse épineuse !

Bref : venez par là un de ces quatre ! Je vous y attends... Programme des festivités à définir ensemble

(stage de deux jours possible par exemple pour découvrir les matériaux qui poussent par là et faire un panier !)

 

Bref : trop facile pour Nico, l'écorçage de saule ou même du frêne, il a tenté celui du cynorhodon avec toutes ses épines hyper agressives... Plus bas quelques photos qui valent mieux qu'un long descriptif.

En fin de journée, nous sommes allés à la bergerie de mes voisins pour une rencontre rituelle avec le troupeau. Un agneau était né avec une tâche noire, toute ronde sur un flanc : trop beau ! Encore une belle découverte pour Angelo et pour nous aussi (les grands) car c'est toujours un moment magique de pouvoir être comme ça au milieu du troupeau alors qu'on n'y travaille pas : on est ici des invités, et c'est formidable de pouvoir l'être... Car c'est vraiment extraordinaire (un jour j'en parlerai mieux)


PS / pour ceux que ça intéresserait de savoir qui est Nico

je vous envoie là vers le site d'un film qu'il a réalisé (magnifique) : http://lafeteestfinie.primitivi.org/

et aussi vers le site de primitivi /une téloche de rue comme il dit : http://www.primitivi.org